Elle est l’icône enchanteresse d’un peuple en lutte…
En 2005, sa chanson Keçe Kurdan appelle les femmes à lutter contre leur oppression et retentit dans le monde entier comme un hymne de la communauté kurde. Depuis, Aynur n’a cessé de tracer son chemin musical, tour à tour témoin et messagère, compositrice à part entière mais aussi gardienne du répertoire traditionnel des chants et danses populaires des plaines et des montagnes.
Récompensée par de nombreux prix internationaux (Womex, Femmes de la Méditerranée), invitée par des musiciens aussi prestigieux que le violoncelliste Yo-Yo Ma et son Silk Road Ensemble, elle a décliné au fil de sept albums son propre mélange de tradition et d’influences occidentales, d’agilité vocale et de douceur, tout en puissance et en subtilité. Passant d’un luth solitaire à des cordes opulentes, du jazz aux mélodies folkloriques, elle apporte à chaque élément de son répertoire une même intensité. « Dans la culture alévie dont je suis issue, explique-t-elle, il n’y a pas de livre sacré. C’est pourquoi la musique y joue un rôle majeur. Tous les témoignages, toutes les histoires ont été transmises par la musique depuis des générations ».