Les accumulations du graveur Jean-Pierre Velly évoquent dans les années 70 les dangers que la croissance effrénée fait courir à la Nature et aux hommes. Appartenant au mouvement Visionnaire, l’approche imaginaire et fantastique du graveur met en scène l’exploitation du monde à travers des visions métaphoriques. Il produit des représentions foisonnantes d’objets amoncelés, chargés de souvenirs, d’émotions et de vanité. Son dessin détaillé jusqu’à l’exubérance explore le réel dans ses limites extrêmes, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Par sa profusion et sa fantaisie, l’objet donne l’idée d’une humanité encombrée, comme si « l’empire des biens » débordait de toute part.